4.5.13

quand l'homme affronte la machine



Deep Blue est l'aboutissement du projet ChipTest, lancé par les étudiants Feng-hsiung Hsu, Murray Campbell et Thomas Anantharaman au laboratoire de l'Université Carnegie-Mellon en 1985. Renommé Deep Thought en 1988, le projet est devenu Deep Blue en 1993.

match de 1996

Deep Blue a rencontré le champion du monde d'échecs en titre, Garry Kasparov, le 10 février 1996. La machine remporte la première partie, mais Kasparov remporte trois autres parties et le match se solde par 4-2 (+3 −1 =2) en faveur du champion. Deep Blue de 1996 mesurait deux mètres de haut et pesait 700 kg. Il s'agissait d'un super-calculateur IBM (RS/6000 Scalable POWER parallel Systems) dont chacun des 32 processeurs consacrés au calcul pur a été connecté à une carte comprenant 8 processeurs dédiés aux échecs, soit au total 256 processeurs spécialisés fonctionnant en parallèle.

match revanche de 1997

En mai 1997 a lieu le match revanche en six parties entre Deep Blue (parfois surnommé Deeper Blue à cette occasion) et Kasparov. Pour la première fois de l'histoire, le champion du monde dut s'incliner contre l'ordinateur, sur le score de 2½ à 3½ (+1 =3 -2). En 1997, Deep Blue pesait 1,4 tonne et mesurait 1,80 m. Il fallait 20 personnes pour qu'il fonctionne. En juin 1997, Deep Blue occupait la 259e place au TOP500 des supercalculateurs et avait une puissance de 11,38 GFLOPS.

Deep Blue calculait alors entre 100 et 300 millions de coups par seconde, il pouvait calculer 12 demi-coups de profondeur en moyenne. Les grands maîtres d'échecs Miguel Illescas, John Fedorowicz, Nick De Firmian et Joel Benjamin aidèrent à sa conception, notamment à sa bibliothèque d'ouverture.

Cette victoire a été contestée par Kasparov car l'équipe de programmeurs de Deep Blue avait accès à toutes les parties de Kasparov, tandis que celui-ci n'avait pas eu accès à la liste chronologique des parties jouées par Deep Blue. Kasparov a également prétendu que certains coups étaient l'œuvre d'un grand maître, sans toutefois pouvoir en apporter la preuve.